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Dans cet article je vais vous présenter mes rivières à truites préférées:
Mes rivières de coeur :
- La semène : elle prend sa source dans la Loire (42) puis passe en Haute Loire (43) pour se jeter dans la loire près de la commune d'Aurec sur Loire. C'est la rivière qui m'a vu faire mes premiers pas à la pêche à la truite. Sa proximité avec la ville de Saint Etienne rend la pression de pêche importante. Cependant la densité de poisson reste importante même si la majorité sont de petites tailles. Cette rivière relativement préservée, présente tous les faciès typiques de la rivière à truite. Elle serpente d'abord sur un plateau à plus de 1000 mètres d'altitude puis progressivement son cours se reserre avant de s'engager dans des gorges profondes jusqu'à sa confluence avec la Loire. Cette rivière abrite une petite population de la très rare moule perlière et certains de ses affluents présentent encore des populations d'écrevisses à pattes blanches. Le retour de la louttre a également été confirmé. Seulement la remise en eau du barrage des plats à Saint Genest Malifaux, menace se fragile équilibre. Très plaisante à pêcher, toutes techniques confondues, elle peut être très précoce notamment pour la pêche à la mouche.
- La dunière : elle naît dans la Loire à près de 100 mètres d'altitude puis passe rapidement dans la Haute Loire pour le reste de son parcours jusqu'à sa confluence avec lignon du velay. Elle présente un cours torrentiel sur l'ensemble de son linéaire avec un succession de gorges plus ou moins difficiles d'accès. C'est une rivière très préservée avec une densité d'invertébrés incroyable. Vous aurez ainsi de grandes chances d'admirer des éclosions massives d'éphémères diverses et variées. Elle se prête donc particulièrement bien à la pêche à la mouche, en sèche notamment, les truites ayant souvent les nez en l'air. La densité de truites est exceptionnelle, malgré une majorité de petits poissons, quelques mémères hantent les fosses profondes de plusieurs mètres au coeur des gorges. Cette rivière ne laissera aucun pêcheur indifférent tant les coups sont variés et plaisants à pêcher.
- Le lignon du velay : Il naît dans le département de l'ardèche (07) puis passe rapidement en haute loire. Son cours peut être divisé en deux grandes parties. D'abord de sa source à son entrée dans le barrage de Lavalette, il coule sur un plateau d'altitude. Très varié, il est ici très intéressant à pêcher avec une belle densité poissons d'une taille moyenne relativement élevée. Toutes les techniques peuvent être envisagées. Attention cependant, au dessus de Tence l' AAPPMA locale n'accorde pas la réciprocité. Quelques ombres sont également présents sur le secteur aval, avant qu'il ne se jette dans le barrage. Une fois sortie du barrage de Lavalette il est de nouveau barré par le barrage de la Chapelette puis s'engage dans des gorges profondes parfois très difficiles d'accès. La densité de truites est ici légèrement moins forte qu'en amont des barrages mais il y a de très beaux poissons. Parcours à conseiller pour les amoureux de solitude. Au fond des gorges le lignon présente une succession de fosses profondes, de grands plats et de courants. Il y en a pour tous les goûts. Malheureusement plusieurs microcentrales entravent son cours et altèrent sa qualité physique. Il reste cependant de grande valeur pour la pêche.
La perle :
- L'Ance du nord : Prend naissance dans les monts du forez à près de 1400 mètres d'altitudes, entre le Puy de Dôme et la Loire puis se dirige plein sud pour passer en Haute Loire. Rivière réputée pour la pêche à la mouche, nombreux sont les pêcheurs qui viennent de loin pour la pêcher. Elle présente trois partie différentes. Coulant d'abord sur un plateau d'altitude préservé de l'agriculture intensive, elle présente une qualité physique exceptionnelle. Elle abrite une population de moules perlières active. La population en truite est bonne et présente de nombreux individus de taille intéressante. Elle renferme également une bonne population d'ombres qui se reproduit naturellement. Particulièrement riche en invertébrés, elle passionnera tous pêcheur à la mouche. Elle est ensuite entravée par le barrage de Passaouira qui la dénaturera jusqu'à sa confluence avec la Loire. En aval du barrage, elle s'enfonse dans des gorges sauvages difficiles d'accès. Des parcours magnifiques mais la densité en truites n'est pas ce qu'elle devrait être à cause du barrage. Il y a cependant de quoi s'amuser avec quelques gros poissons. L'ombre en revanche n'est plus présent. Puis elle sort progressivement des gorges pour couler dans une plaine agricole tout en restant assez torrentielle. Ici la densité de truites est faible à moyenne avec également quelques ombres mais sa valeur est nettement moindre qu'en amont du barrage. Bref, Voici une perle parmis les perles, à pêcher de préférence en amont du barrage.
La plus sauvage :
- Le Haut Allier : Rivière sauvage s'il en est, il nait en ardèche puis est limitrophe de la Lozère avant de passer en Haute Loire. Je vous parlerai uniquement de la zone de gorges. En aval de langogne (48), il s'enfonce progressivement dans les gorges profondes qui ont fait sa réputation. Parcours très difficiles d'accès voir même parfois dangereux, il vaut mieux ne pas s'aventurer trop loin sans avoir préparer son coup. Le paysage est tout simplement majestueux et l'impression d'être hors du temps est omniprésente. La densité en truites est bonne avec de très gros sujets. Cependant, cette rivière est lunatique et c'est souvent tout ou rien. L'ombre est présent, la densité n'est pas énorme mais de beaux sujets sont présents. Mon parcours préféré est celui qui s'étend de l'aval de Langogne à Alleyras. Partir en bivouac dans les gorges est une expérience unique et qui doit être soigneusement préparée.
Mais depuis un an je suis dans une région où les rivières sont bleues :
Et où les truites ressemblent à des zèbres :
Bref ça change mais c'est pas mal non plus 
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